Les pétitions du corps
Pièce pour six interprètes - une heure
Conception: Chloé Hernandez et Orin Camus
Interprétation et chorégraphie: Tamar Daly, Silvia Di Rienzo, Chloé Hernandez, Mihran Tomasyan, Vincent Delétang, Orin Camus
Création lumière et régie générale: Sylvie Debare
Pièce pour six interprètes - une heure
Conception: Chloé Hernandez et Orin Camus
Interprétation et chorégraphie: Tamar Daly, Silvia Di Rienzo, Chloé Hernandez, Mihran Tomasyan, Vincent Delétang, Orin Camus
Création lumière et régie générale: Sylvie Debare
Création musicale: Fred Malle
Autrice poète: Dany Moreuil
Régie son et plateau: Maxime Bes
Autrice poète: Dany Moreuil
Régie son et plateau: Maxime Bes
Besoin de douceur, d’écoute, de toucher, de temps, de calme, de tendresse,
Besoin de choisir, besoin de fraternité, de sourires et de musique.
Besoin de rire, besoin de se souvenir...
Besoin de choisir, besoin de fraternité, de sourires et de musique.
Besoin de rire, besoin de se souvenir...
Besoin de lâcher, besoin de vérité, de naturel, de simplicité, besoin de chaleur humaine, d’optimisme et d’empathie.
Besoin d’intimité, besoin de partager, besoin de sensations.
Besoin d’aimer, simplement, un corps vibrant, ouvert, présent.
Besoin d’intimité, besoin de partager, besoin de sensations.
Besoin d’aimer, simplement, un corps vibrant, ouvert, présent.
Dans cet appartement encore en chantier, pas totalement investi, ils sont six, trois femmes et trois hommes, couples ou amis... Assoiffés de vie, activistes révolutionnaires de l’amour, ils revendiquent la bienveillance au sein du collectif, qu’ils déclinent en explorant la relation dans sa diversité et sa simplicité.
Un voyage dans la gestuelle de l’âme humaine, où chacun laisse surgir ce qu’il est et où la palette de sensation se déploie à la mesure de la partition musicale.
Chloé Hernandez et Orin Camus hissent haut les valeurs de la fraternité en dessinant les contours de leur première pièce collective, pour six danseurs, à contrepied d’une époque désespérée – désespérante ? Ils revendiquent une danse sensuelle, physiquement engagée, puisant dans l’énergie du hip hop et le minimalisme de la danse contemporaine. Si l’amour tenait déjà lieu de fil rouge dans nombre de leurs duos, Les Pétitions du corps étoffent un peu plus cette quête. Avec le baiser comme socle, le porté comme élévation, l’élan romantique comme moteur.
La presse
Les pétitions du corps
de Chloé Hernandez et Orin Camus
Il est assez rare de sortir d’une pièce avec le sourire aux lèvres. Ce fut le cas après Les pétitions du corps de Chloé Hernandez et Orin Camus dont la création fut présentée à l’Atelier de Paris. La lumière est sombre et seuls des cartons, une platine et des vinyles composent le décor. Un homme semble mixer la musique avec son corps et les 33 tours dont il se sert pour danser. C’est presque un peu long. Et justement, quelle belle idée puisqu’au moment où personne ne s’y attend, apparait une baignoire blanche à l’ancienne où Chloé Hernandez et Orin Camus y prennent un bain très sensuel.
de Chloé Hernandez et Orin Camus
Il est assez rare de sortir d’une pièce avec le sourire aux lèvres. Ce fut le cas après Les pétitions du corps de Chloé Hernandez et Orin Camus dont la création fut présentée à l’Atelier de Paris. La lumière est sombre et seuls des cartons, une platine et des vinyles composent le décor. Un homme semble mixer la musique avec son corps et les 33 tours dont il se sert pour danser. C’est presque un peu long. Et justement, quelle belle idée puisqu’au moment où personne ne s’y attend, apparait une baignoire blanche à l’ancienne où Chloé Hernandez et Orin Camus y prennent un bain très sensuel.
Le ton est donné, cette création va effectivement parler d’amour, de marivaudage, de complicité et de tendresse.
La pièce pour six excellents interprètes se déroule dans un rythme extrêmement doux grâce à une écriture chorégraphique très élaborée dont certains passages se situent à la limite de la technique circassienne.
Ici, la danse-contact prend tout son sens, tant les portées, le travail des bras et les affleurements expriment la recherche de l’autre, le besoin de l’autre et l’attraction amoureuse de la chaire. La grâce du mouvement émerveille et ensorcelle, tant la connivence est de mise entre les artistes, tant ils sourient, s’amusent et se désirent sans retenues. Sans jamais être démonstratifs, les baisers langoureux, une sensualité débordante, des enchainements délicats et la transparence des intentions, prouvent que l’amour transpire par tous les pores de la peau.
C’est éblouissant non seulement de beauté mais aussi de romantisme.
D’autres objets servent de lien à ces jeux intimes. Un formidable canapé accordéon en carton qui se replie et se déplie à volonté et la baignoire, qui n’a pas quitté le plateau, sont un territoire propice aux échanges.
Puis la pièce finie comme elle a commencé puisque les objets disparaissent comme par enchantement pour retrouver la scénographie du début. La boucle est bouclée, le jeu est terminé. Avec cette délicieuse légèreté de l’être, Chloé Hernandez et Orin Camus ne badinent pas avec l’amour.
Sophie Lesort - "Danser Canal Historique"
Les pétitions du corps
Avec un titre comme Les Pétitions du corps, à quelle sauce vont donc être mangés les sentiments, l'amour, le sexe et le reste par les chorégraphes Chloé Hernandez et Orin Camus ? Pour cette création grand format rassemblant six interprètes, le duo passe au crible le romantisme et la liberté sur le fil d'une gestuelle riche en contacts et en portés. A la tête depuis 2012 de la compagnie YMA, basée à Mézin (Lot-et-Garonnne), Chloé Hernandez et Orin Camus, superbes danseurs par ailleurs, se posent au carrefour de la danse, de la vidéo, de la musique, et revendiquent la puissance des émotions de chacun dans la construction du geste.
Rosita Boisseau - "Télérama"
La fluidité des corps
Tout corps plongé dans un couple ou dans une colocation doit s’accommoder de l’autre, des autres. C’est en quelque sorte la formule de l'alchimie corporelle qu'écrit avec beaucoup d’inventivité, d'humour et d’amour la compagnie Yma dans « Les pétitions du corps». Car que revendiquent-ils ces corps? Rien de plus que d’être en harmonie, de pouvoir compter sur l'autre. Ainsi dans cette pièce interprétée par six danseurs, trois hommes, trois femmes, couples ou amis potentiels - un carton arrive à point nommé sous une fesse en mouvement, un duo s’enlace dans la torpeur nocturne, un autre se forme avec une baignoire, on porte à deux le canapé pliant de cet appartement encore en chantier, pas totalement investi, mais en revanche, complètement habité par ces jeunes assoiffés de vie et qui croient en l’avenir, et l’inventent ensemble. Les saynètes s'enchaînent comme les morceaux qui passent sur le tourne-disques, (oui on est au vinyle), sans à coups. Certes, tout cela peut-être fatiguant, les batteries sont parfois à plat, mais l'énergie qui circule entre ces six là est positive et se recharge très vite. La danse de la compagnie Yma très physique, souvent au sol, nourrie de hjp-hop et d'une fluidité roborative, accompagnée par une bande-son idoine, qui accompagne les mouvements comme dans un film. Celui de la vie.
Céline Musseau - "Sud-Ouest"
Les pétitions du corps
« À minuit, le temps d’un baiser, les amants laissent les souvenirs submerger leurs mémoires. Des moments intimes et précieux resurgissent, deviennent poèmes. Les sensations sont ancrées dans leurs corps, comme le sillon gravé sur un disque vinyle et cette musique qu’on pensait avoir oubliée ». Chloé Hernandez et Orin Camus, couple à la vie et complices de création, dessinent les contours de leur première pièce collective avec six danseurs, à rebours d’une époque aussi désespérée que désespérante en se plongeant dans le romantisme. Depuis ses débuts, le duo revendique un vocabulaire physique influencé par le hip hop et un travail de contact proche du main à main, une technique empruntée au cirque. Une partition musicale signée Fred Malle qui accompagne le tourbillon des corps ; et une “ prise d’espace ” accentuée par la physicalité du geste : telles sont les saveurs que Chloé Hernandez et Orin Camus chorégraphient, donnant à la quête d’intimité un surplus poétique.
Agnès Izrine - "La Terrasse"
Les pétitions du corps
Ils sont six, trois femmes et trois hommes, au sein d'un espace peuplé d'objets plus ou moins insolites: outre un mur de cartonnages empilés, peut-être pas très original quant à lui, une baignoire baladeuse sans ses tuyaux, un lampadaire-douche, un tourne disque flanqué de quelques vinyles et un canapé-accordéon, sans doute l'objet le plus original et parfaitement fonctionnel, fait de lames de carton gaufré pouvant se déplier en long, en large ou en hémicycle, tout comme un bandonéon.
Au début du spectacle, un homme tout guilleret émerge de derrière les cartons, s'empare d'un disque et joue avec comme un gamin qui découvre son existence pour la première fois. Apparait alors une main de derrière le mur, laquelle lui tend un autre microsillon. L'homme se l'approprie en abandonnant le premier sur le sol, le faisant lui aussi virevolter tous azimuts, tout en décrivant de belles arabesques. Une façon comme une autre de dépeindre sa joie de vivre, d'exprimer son insouciance, son bonheur de danser. De joyeux ébats au cours desquels, en déplaçant les cartonnages, il découvre une nymphette dans une baignoire éclairée par un lampadaire-douche. N'y voyez aucun sujet de polémique, cette égérie n'est pas dévêtue... Il n'empêche, notre joyeux drille viendra bien vite la rejoindre. Une initiation sans préjugés et en toute innocence aux plaisirs de la chair…
Au fil du temps, deux autres couples viendront se mêler aux ébats, confortant cette ambiance ludique, chaleureuse et bon enfant: des rencontres amicales où l'on parle de tout et de rien, où chacun, qu'il soit poète ou philosophe, peut s'exprimer librement et en toute quiétude dans une atmosphère de tendresse, d'échange et de partage, où tout le monde semble heureux de retrouver l'autre, de vivre intensément l'instant présent. Il ne se passe rien de vraiment tangible mais la danse, toujours expressive, se situe parfois aux confins des arts du théâtre ou du cirque: tantôt nerveuse et violente, tantôt fluide et coulée, elle s'avère parfaitement adaptée à chacune des situations mises en scène, une pléiade d'instants de vie qui se succèdent, se juxtaposent, s'interpénètrent, se perpétuent, la vie n'étant qu'un éternel recommencement. Pour eux, tout se passe dans la joie et dans la bonne humeur: ils sont heureux de vivre et nous font partager leur bonheur.
J.M. Gourreau - "Critiphotodanse"