Circle Moods
Solo - 45min.
Conception: Orin Camus et Mikael Arnal.
Interprétation: Orin Camus
Création lumières: Sylvie Debare
Création musicale: Orin Camus
Création Vidéo: Mikael Arnal
Interprétation: Orin Camus
Création lumières: Sylvie Debare
Création musicale: Orin Camus
Création Vidéo: Mikael Arnal
Circle Moods interroge l’enfermement sous toutes ses formes, la solitude et ses limites, la censure que l’homme s’impose, la lutte pour gagner sa liberté. Le personnage est face à lui-même, face à ses sensations, il soulève un à un les voiles qui l’aveuglent, révèle sa mémoire, ravive sa pensée, il se rapproche de lui. Il aperçoit le reste du monde.C’est la lenteur au service de sa propre écoute intérieure. Le geste s’insinue avec douceur, il prend le temps d’apparaître pour s’harmoniser. Le souffle est retenu et finalement s’écoule… Comme un soulagement.
Vous avez une permission ? Je montre ma permission d’entrée, on m’ouvre la porte blindée, Je donne ma carte d’identité, mon téléphone portable, personne ne sourit, l’accueil est sommaire…Puis le détecteur de métaux et le scanneur de sac à main… 2ème porte blindée, je traverse une cour qui me rappelle une ancienne cour d’école, les gens fument sur leur balcon, ce sont les bureaux de l’administration… Une 1ère grille de gros barreaux, on me donne un badge, pas question de le perdre ou de me le faire piquer... 2ème grille de gros barreaux, un très long couloir, les clefs du gardien qui m’accompagne sont seules à résonner; j’arrive ensuite sur une sorte de carrefour qui relie les couloirs sur plusieurs étages, 3ème grille, 4ème grille, 5ème couloir, escalier, 5ème grille, 2ème carrefour, escalier, 6ème grille, 3ème porte blindée… Tout au long de ce trajet interminable, les clefs du gardien continuent à sonner, accompagnées des clefs de ses collègues… Mais par-dessus ce bruit, le brouhaha des hommes, parfois les cris prennent le dessus… J’arrive enfin dans la salle où je dois donner un cours de danse contemporaine. Je regarde à travers la grille, c’est une cour tout à fait différente de la première, les gens crient et se font passer des trucs entre les barreaux de leur fenêtre, une main par si, une jambe par là, un visage immobile… Je me sens parmi eux… La porte blindée s’ouvre, un groupe de détenus entrent dans la pièce, des gars comme moi, comme tout le monde… Je donne mon cours d’initiation, ils sont motivés, prêts à se dépenser. J’ai souvent refais ce chemin, à chaque fois que j’en ressortais, je me sentais libre... Vraiment ?
«Ce n’est pas un gage de bonne santé que d’être bien intégré dans une société profondément malade.»
Jiddu Krishnamurti
«Ce n’est pas un gage de bonne santé que d’être bien intégré dans une société profondément malade.»
Jiddu Krishnamurti